Il été prévisible de croire à l’avènement d’un nouveau phénomène de loisir, d’une nouvelle glisse pour tous, en cours de développement sous le nom de Voies vertes. Cette décennie confirme largement le pronostic.
Les voies vertes : un paradis pour les randonneurs à vélo
Ces Voies vertes amorcent maintenant leur jonction avec l’ensemble des pays frontaliers. Sentiers buissonniers, chemins de halage, anciennes voies ferrées, ces nouveaux « chemins de traverse » ouvrent sur l’Hexagone comme sur l’Europe entière des perspectives insoupçonnées. De nouveaux modes de déplacement doux ou durables, respectueux de l’environnement, économisant les énergies et apportant dans le même temps à leurs pratiquants le minimum d’activité vitale dont ils ont besoin. Des promesses d’évasions et de découvertes offertes surtout, pour la première fois, à plusieurs loisirs et plusieurs publics, qu’ils soient cyclistes, joggeurs, rollers, randonneurs, cavaliers, ou personnes à mobilité réduite. De ces nouveaux sentiers « multi-randonnées », on compte aujourd’hui près de 10 000 à travers la France, dont la moitié en « site propre », c’est-à-dire protégés de toute circulation motorisée. Ça n’est qu’un début, leur réseau aura doublé au moins d’ici à 2020…
Ces réseaux en site propre sont de deux catégories
Les vélo-routes
Itinéraires cyclables balisés, ces routes peuvent englober, ici ou là, des sections en « voie verte » mais elles regroupent, pour l’essentiel, des cheminements « partagés ». Des petites routes, à faible circulation le plus souvent mais non protégées, c’est-à-dire également fréquentées par des utilisateurs motorisés. Avec les avantages que cela peut représenter quant à leur animation… mais avec les inconvénients du genre, surtout, pour la sécurité et la tranquillité du voyage ! Pour autant, l’avènement du phénomène « voies vertes » n’a nullement condamné ces vélo-routes. Mettant souvent en connexion des sections de voies vertes « en site propre », elles visent à devenir au contraire des « destinations » cyclables à part entière, des itinéraires au long cours nationaux ou internationaux comme le Tour de Bourgogne, le Paris/Mont-Saint-Michel, al Via Rhôna… Ces derniers sont déjà largement popularisés sous le vocable d’Euro-vélo-routes. On trouve le EVI/Roscoff-Hendaye, EV3/ Trondheim-Compostelle, et autre EV6/Atlantique-Mer Noire… Ce qui n’empêchera pas la nouvelle clientèle des touristes en roue libre d’exiger de plus en plus des itinéraires et des voies entièrement sécurisées, dites « en site propre ».
Les Voies vertes
Elles équipent et équiperont de plus en plus l’ensemble du pays. Elles sont la transposition parfaite du concept greenways, né en Angleterre et en Amérique du Nord. Equipement touristique durable s’il en est, ces nouvelles routes du loisir ne sont accessibles qu’aux activités physiques non motorisées promenade, randonnée à vélo, balade en rollers, handisport, tourisme équestre… Sécurisées, confortables et délibérément « tout public », elles sont toujours sans dénivelé, et pour cause : elles n’empruntent que des cheminements plats, chemins de halage de canaux et rivières, emprises d’anciennes voies ferrées déclassées… Ouvertes, par définition, à toutes les tranches d’âge, elles sont tout à la fois parcours de santé, incitation à respirer, à visiter, à observer, à « vivre » la nature et les paysages. À visiter la France, on l’aura compris, hors des sentiers battus des voies classiques.
On pourra voir l’entrée (ou sortie) de tunnel, sur la Voie verte de l’Entre-deux-Mers, à proximité de Créon. Faire du roller en ligne, sur les bords du lac d’Annecy. Ou faire du vélo sur l’une des pistes sans fin de la Gironde, entre Hourtin et Carcans.